L’ascension du Pic-Saint-Loup…ou presque

J’avais bien motivé mes troupes ayant lu que le village de Cazevieille offrait un point de départ privilégié pour une ascension tranquille. « Allo ! On se fait le Pic-Saint-Loup, Vous venez ?« . Nous voilà donc partis, comme pour une bonne journée plage, mais sans serviettes et sans chapeaux.

DSC_0452Arrivés au pied de la montagne, nous partons, tranquilles découvrir la garrigue aux odeurs de thym sur fond de chant de cigales par 32C°, tongs aux pieds et mains dans les poches. Mais dès les premiers mètres, nous trouvons le chemin pentu et escarpé et croisons des gens plutôt bien équipés. Chaussures de randonnée, chapeaux, bâtons et chose indispensable qui nous avait complètement échappé…de l’eau !

DSC_0447Entre celui qui pensait monter sur le Pic-Saint-Loup en voiture, et celui qui n’avait pas du tout envisagé une randonnée d’une heure et demi en ce dimanche, la troupe s’est vite amenuisée. Les trois plus vaillantes (des filles bien évidemment !), ont maintenu le cap chaudement, puis devant les commentaires des courageux redescendants – « Y’en au moins pour une heure encore !« , « Mais n’avez PAS d’eau ? Sans eau c’est pas possible ! » , « Ah ouais, en tongs c’est pas évident ! »-, on s’est laissé découragé au bout d’un bon quart-d’heure/vingt minutes.

DSC_0453Du coup, on se l’est reprogrammé pour une prochaine, mieux équipés, et pour ne pas rester sur une défaite, le soir on s’est fait l’ascension de la bouteille de Pic-Saint-Loup (bien plus facile !) ! En toute modération…

Te-hon

Je me savais maladroite avec mes deux pieds – mes amies se souviennent d’ailleurs sûrement encore de mes torsions de chevilles qui me valurent sauts et surtout chutes mémorables – et voilà pas que je me découvre maladroite sur un vélo. Et mes maladresses ont failli me valoir quelques chutes encore plus mémorables qu’à pinces !

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Quand je ne descends pas de vélo jetant sportivement ma jambe en arrière du genre grand jeté arrière jambe tendu, en oubliant le siège bébé à l’arrière qui t’arrête net (je vous laisse imaginer la scène…), mon sac de course se prend dans la roue, qui transforme mes œufs en omelette, me laissant penaude devant mon sac dégoulinant.

L’autre jour, me la jouant je me faufile partout et empruntant le passage du tramway montpelliérain, ma roue avant se prend dans le rail. Tellement bien à vrai dire, que c’est à se demander si la largeur de ma roue n’a pas été calculée exprès ! Tout à coup, le monde s’arrête de tourner. Tu sens que tu es la seule à t’agiter à deux cent mètres à la ronde, que les gens se sont arrêté de respirer et que toutes les paires d’yeux alentour sont braqués sur toi. Mais comment va t-elle finir ? Personnellement, j’ai longtemps pensé « sans les dents ». C’est que le temps parait long pendant que tu continues à avancer, ta roue arrière valdinguant de gauche à droite et tes pieds s’agitant dans tous les sens ne sachant que faire. Je ne sais par qu’elle intervention divine je suis encore en vie et avec toutes mes dents. Mais c’est un fait, ma roue s’est délivrée, et je suis repartie ni vu ni connu, genre : « Moi ? failli me manger méchamment ? pfff… ». Sans même jeter un regard aux alentours, limite en sifflotant.

Je suis décidément la reine pour me mettre la honte toute seule !

« Ma-man-elle-a-eu-une-amende-dans-l’tra-meu »

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Et oui, ça arrive encore à mon age ! J’avais tout bien briefé ma choupinette en plus. « Alors on va prendre le tram. Des fois il y des contrôleurs qui demandent les billets et si on ne l’a pas ils donnent une amende« . « Une amande ?« . « Non, pas une amande qu’on mange, une amende. Il faut payer un amende, donner de l’argent ». Bon, je ne suis pas sûre qu’elle ai complètement intégré le concept de l’amende. Qu’importe, ça lui viendra !

Donc premier voyage en tram tranquillou, billet composté, Charlie excitée et contente.

Deuxième voyage en tram tranquillou, billet composté, Charlie excitée et contente. Et là, la troupe de contrôleurs qui montent, genre « t’as vu, tu m’as pas vu v’nir« . Vous sentez déjà l’agacement dans mon ton ? Et moi qui glisse à l’oreille de Charlie  » Tu vois ce sont les contrôleurs, tu te rappelles je t’avais expliqué ? ». On me demande mon ticket, je donne mon ticket. « Mais votre ticket n’est pas composté ». « Pardon ??« . « Il n’est pas composté ce ticket« . « Ah mais je l’ai mis dans la machine« ‘. « Et bien je ne sais pas, mais il n’est pas composté. Alors vous allez me donner une pièce d’identité... ». Il part au quart de tour !

Là, c’est le moment où je passe en mode Tête de Mule, comme je sais si bien le faire. « Pardon ? Mais vous me prenez pour une grugeuse ? Je ne donne rien du tout, j’ai acheté mon billet, j’ai composté mon billet, je ne donne rien du tout !« . Je vous passe tous les détails, mais en voilà deux qui se rajoutent pour venir en renfort à leur collègue face à une tête de mule avec enfant et poussette. Et ma Charlie qui marmonnait dans mon sens : « Sont PENIBLE ! on va aller à la maison et on va être PEINARD.. PENIBLE« .

J’ha-llu-cine ! J’ai acheté mon billet, j’ai composté mon billet – mais il se trouve que je l’ai mis à l’envers, et je n’avais pas prêté attention à ce petit détail, du coup rien ne s’est imprimé sur le ticket -, deux jeunes filles acquiescent que j’ai composté mon billet, mais ces connards ne veulent rien savoir ! Des vrais chiens de garde ! Je ne lâche rien et fait un petit scandale dans le tram jusqu’à ce que j’arrive à mon arrêt, mais ne voulant pas faire venir les gendarmes devant Charlie et réalisant que l’adresse sur ma carte d’identité date de Mathusalem, je finis pas tendre insolemment l’objet de la discussion, me disant qu’ils pourraient toujours me chercher en Auvergne !

« Vous signez là« . « Ah mais je ne signe pas !« . « Pour payer, c’est... ». Je le coupe direct : « Ah mais je ne paie rien du tout !« .

Non mais !

Ah, mais je n’ai pas la télé !

Je vous pose la question : pourquoi les gens qui n’ont pas la télé en sont-ils si fiers ? C’est vrai, vous n’avez jamais remarqué ce petit air de fierté dans la voix ? Ce n’est pas la première fois que je m’en rends compte. Limite, je me sens un peu au-dessus. Comme si ce choix relevait d’une réflexion hautement intellectuelle. « Non, je ne connais pas, JE N’AI PAS LA TELE !« . Et je suis sûre qu’ils adorent s’entendre dire « Ah bon !! C’est pas vrai ! T’as pas la télé ?! Mais comment tu fais ?« . Je ne sais pas ce qu’ils s’imaginent. Peut-être que chez NOUS – ces gens bizarres qui ont fait ce choix tellement étrange et si peu intéressant -, la télé est allumée du matin au soir, que l’on colle systématiquement nos enfants devant, que l’on ne regarde que des émissions à la con,  et que l’on ne s’intéresse à rien ?!

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J’ai la télé, je n’arrête pas de dire qu’il n’y a que des conneries (de plus en plus et de plus en plus grave. Plus ils nous ajoutent des chaines, pire c’est !), je n’y passe pas mon temps, je choisis et sélectionne ce que je regarde, Charlie n’y est pas du tout accroc, et on y trouve de très bonnes émissions et de très bons films.

Ce matin, à Carrefour City pour être précise, une jeune avec son fils d’à peu près trois ans, happé par le grand écran installé au-dessus des caisses. Et forcément, alors qu’elle parlait jusque-là normalement, elle se sent brusquement obligé de hausser le ton pour annoncer, fièrement, à toute la file d’attente : « Ah, et bien regarde la bien parce que tu n’es pas près d’en avoir une à la maison ! c’est inintéressant, ce n’est que des bêtises !« .

Je l’ai trouvé tellement con, que du coup, ça m’a rassuré d’avoir la télé !

Trouvailles

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Le centre-ville de Montpellier fait sa grande braderie pendant trois jours. J’y ai trouvé deux merveilles pour ma petite merveille. De bon matin, alors que je ne sortais que pour un chou-fleur et deux kilos de tomates, j’ai complètement craqué pour ce service à thé version pic-nic et sa valisette, ainsi que pour ce rétro « Donkey Racing », courses d’ânes qui, à mon avis, nous promettent de bons fous rires !

C’est jusqu’à dimanche !

Un Artichaut

Bon d’accord, je n’ai pas été souvent là ces derniers temps.

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Ne m’en voulez pas, j’ai découvert un très bon restaurant à Montpellier. Du coup, j’y passe beaucoup de temps !! Il s’appelle L’Artichaut et il se trouve en plein cœur de ville, 15bis rue Saint-Firmin, niché dans les petites rues charmantes du vieux Montpellier. Une super adresse avec un super chef  😉 !

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Au passage, comme ça, un petit rappel orthographique, rencontrant l’erreur SI SOUVENT ! L’artichaut est bien chaut et non pas chaud !

Free d’home

Je m’étais renseigné auprès de personnes susceptibles d’avoir un avis un peu plus avisé que le mien sur la question. J’avais demandé à mon frère, qui est, je dois l’avouer, un  peu ma référence, en matière de trucs qui ont un écran, des fils partout et des bugs qui me font parfois péter un câble. (« Non Laura ce n’est pas une tour de contrôle, c’est une unité centrale »). Sa réponse, sans équivoque : « Free ». « Ah bon, t’es sûr ? » . « Free ! ». Et comme ce n’est pas le seul à m’avoir donné cette réponse, j’ai donc opté pour…Freeee, yes ! We did it ! C’est gagné ! We did it ! (Pardon, mais je me tape Dora tous les matins !)

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J’ai reçu le carton en temps et en heure. Jusque-là tout va bien. Et celui-ci est resté quelques jours sur le petit bureau orange de Petite, appréhendant l’installation (merdique) de cette Freebox. J’appréhende toujours les installations, rencontrant souvent des problèmes, et finissant toujours par insulter le monde entier, et plus particulièrement ce matériel de merde et ceux qui le vendent. Alors qu’en fait, finalement, en s’étant calmé et en relisant bien, le problème vient souvent de…moi ! Bon, ça va !

J’ouvre donc ce carton, et dans un premier temps je prends connaissance avec ce matériel qui m’est quelque peu étranger. J’admire la ligne moderne et délicate de cette box cachée dans un premier carton (qui n’est visiblement pas la super-méga-belle box designée par Monsieur Starck himself, comme tout ce qui se fait de bien dans ce monde aujourd’hui. Mais je ne cherche même pas à savoir pourquoi, car au fond je me fous d’avoir une box tendance, tout ce que je veux, c’est qu’elle marche), qui sera, je l’espère, bientôt ma meilleure amie. J’ouvre un deuxième carton, et là, les emmerdes commencent : « Présentation des plugs ». « Chaque plug est un bloc d’alimentation qui intègre la technologie de Courant Porteur en Ligne ». ??!??!!. Je prie pour que mon frère soit joignable.

Freenalement, ça c’est super bien passé. Comme quoi avec un peu de calme et de bonne volonté…Bon, d’accord, mon frère était joignable ! Et je le remercie encore de répondre toujours à mes questions plus saugrenues les unes que les autres. Il a bien essayé, mais non, je n’ai toujours pas intégré ce qu’était un plug. Mais j’m’en fiche, j’ai découvert le wifi (je sais j’ai au moins trois box de retard !).

Bulles

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Comme la plupart d’entre vous, sans doute, j’ai grandi avec les albums de Tintin, Astérix, Boule et Bill…et un ou deux albums appartenant à mes parents. Mon frère ayant lâchement vendu ma collection de Tintin derrière mon dos pour se faire un peu d’argent de poche, il me reste un « Tintin au Congo » esseulé qui s’ennuie ferme dans ma bibliothèque.

Mais en « vraie » bande dessinée (je me comprends ! Comment dire ? Bande dessinée d’auteur ?), je suis complètement profane. Cependant, j’ai découvert depuis peu quelques auteurs ou quelques albums, et ça me plait beaucoup. Du coup j’avais envie de vous faire partager mes jolies découvertes. Tout à commencé avec Pénélope Bagieu et son blog « Ma vie est tout à fait fascinante » qui m’a valu de bons fous rires seule devant mon écran et m’a fait connaitre sa Joséphine et ses autres publications, je n’ai d’ailleurs toujours pas lu « La Page Blanche« . Puis j’ai découvert Guy Delisle, en tombant dessus un peu par hasard dans ma bibliothèque, avec ses « Chroniques Birmanes » et ses « Chroniques de Jérusalem » – Fauve d’or d’Angoulême, Prix du meilleur album 2012 -, qui croque non sans humour et avec réalisme son quotidien dans des pays qu’il découvre au gré des missions de sa femme travaillant pour MSF. En fait, je crois que j’aime beaucoup la bande dessinée qui raconte des histoires vraies.

Il y a aussi « A table avec Alain Passard » de Christophe Blain, ça vous met l’eau à la bouche et tout récemment, j’ai découvert Etienne Davodeau, que j’aime beaucoup. « Les mauvaises gens » raconte le militantisme de ses propres parents dans les Mauges, région catholique et ouvrière entre Cholet et Angers. Et en ce moment je dévore « Les ignorants – Récit d’une initiation croisée » ou la géniale rencontre entre Richard Leroy, vigneron et Etienne Davodeau lui-même. Ils vont se faire mutuellement découvrir leur monde. L’auteur de bande dessinées va mettre les mains dans les vignes et se frotter à l’univers d’un vrai vigneron (taille, amour de la terre, biodynamie…) et le vigneron va se plonger dans le monde de la BD. Génial, je ne saurais que trop le conseiller aux amoureux du vin !

Si parmi vous il y a des férus de BD, donnez-moi quelques noms afin que j’élargisse mon horizon bullesque !

METRO, boulot, dodo

Tout a commencé par une légère prise de poids. J’vous en mets combien ? Cinq kilos. J’vous les mets où ? Un peu partout, comme ça, pas de jaloux. Cul, cuisses, hanches, ventre, seins. Les deux ? Oui, question d’équilibre. En même temps, boire, manger et rien glander…Il y a un moment où ça coince. Et c’est souvent dans le pantalon.

Au début c’est super chouette. Tu emmènes Petite à l’école les yeux encore un peu collés par les courtes nuits que te fait subir ta progéniture en ce moment, puis dès ton retour, tu replonges dans le lit gardé au chaud par Papa. Tu te tapes Les Maternelles tout les matins pendant que tu déjeunes, du coup tu es incollable sur le don du sang de cordon ou sur les suites de couches. Au début ça a du bon. Chouette, on profite, on profite. Et puis vite, ça devient pesant. On sent une énergie intérieure qui ne demande qu’à s’exprimer, s’extérioriser. On court un peu, on pédale beaucoup, mais rien y fait, on est proche de l’éruption volcanique. On sent cette énergie bloquée et impatiente.

Tour à tour énervés, raplaplas, contents, saoulés ou reposés, rien de tel qu’une petite visite « repérage » à METRO et dans les différents marchés de la ville pour nous requinquer. Et là, bizarrement ou pas, on s’est senti BIEN. Comme à la maison. Heureux de se retrouver dans ces endroits qui nous rappelaient…le travail et les heures passées au travail. Un peu masos, on courait partout, ayant hâte de revenir pour de bon. Il fallait le voir le chef, le plus excité des deux, difficile à suivre, naviguant de la vaisselle aux fours, de la viande au poisson, admirant, repérant, relevant les beaux légumes d’artisans, l’œil brillant et comblé, tel un enfant lâché dans les rayons d’un magasin de jouets qui n’aurait pour seule recommandation : vas-y, regarde, et touche à tout !

Y’a pas à dire, le travail, c’est la santé !