Bilan

Alors, deux bras cassés, une entorse, un canapé en feu, trois bastons ! Naaaaann !

Mais…comment vous dire ?…Onze, c’est beaucoup d’enfants. Trop. Tout va tellement vite. Du coup tu passes plus de temps à faire le gendarme qu’à vraiment profiter.

Non, on ne saute pas sur le canapé ! Oui, je te mets ton Barbie. Un peu plus de jus d’orange ? Bien sûr !  On ne tape pas sur les copains ! Qui veut jouer à dessiné c’est gagné ? On partage les Kapla ! Pas de gros mots !!

Dur de mettre tout le monde d’accord au même moment. Mes chaises musicales revisitées (un sac plein d’accessoires – vêtements, chapeaux, masques…- que les enfants, assis en cercle, se passent sur la musique ; quand la musique stoppe, celui qui a le sac pioche un accessoire et le met sur lui) les ont amusés au départ, puis un enfant s’en va et le cercle s’égraine. Le cache-cache, que je n’avais pas prévu – suis-je bête ! c’était si fastoche – reste indémodable !

Et puis, je m’interroge aussi sur le bien fondé de l’anniversaire mixte. Ou alors si, mais il faut bien choisir ses garçons. Certains d’entre eux ne sont pas « adaptés » aux anniversaires de filles. C’est un fait.

Mais bon, on s’est bien marré et je crois que tout le monde a passé un bon moment, malgré les quelques petites chamailleries. A refaire, avec plaisir et avec un peu moins de monde !

Je t’invite à ma fête…

Avec une enfant née au mois d’août, j’étais relativement tranquille avec les anniversaires maison. Ouf ! Jusqu’à ce que la pauvre enfant en question, malheureuse et oubliée, se manifeste. Ce n’est pas juste, elle aussi a le droit de fêter son anniversaire avec copains, copines, bonbons, et tout le tralala ! Steplé, steplé, steplé !

J’ai cédé, (son steplé est fatal avec ses mains jointes et sa petite bouille) et lui ai promis que cette année on le fêterait en avance avant que les copains soient en vacances. Du coup, je m’y colle ! Elle en parle à tout le monde depuis des mois.

J’ai toujours trouvé cela très dur le coup de l’invitation, que tu reçois…ou pas. Les boules d’être celui ou celle qui ne reçoit jamais d’invit. Les déconvenues de la vie commencent dès le CP. Quoiqu’il en soit, ne pouvant ET ne voulant pas accueillir vingt-cinq gamins surexcités, Petite a dû faire des choix. Ce sera donc une dizaine d’heureux élus que nous, enfin que JE recevrais le week-end prochain,

Certains qui y sont passés avant moi m’ont d’ors et déjà prévenu : le premier anniversaire que tu fais à la maison, c’est le dernier ! Après, tu n’y penses même plus. Ah bon ? Mais Heu…Même pas peur ! Ces dernières semaines, pendant que Petite rêvait de cet anniversaire, Maman rêvait à ce qu’elle pourrait bien faire pour occuper dix surexcités sans qu’ils te fracassent la baraque ! J’ai cherché un peu partout, demandé quelques idées à gauche à droite. Ma sœur, organisatrice d’anniversaire chevronnée, m’a suggéré une activité créative. Ouais… mais…non ! Dix enfants avec colle et pinceaux dans les mains…ce sera non. Tout comme la pinata, suggérée par mon frère ; j’ai un peu peur que ça finisse en pugilat !

Mon « appréhension/ohlala-mais-qu’est-ce-que-je-vais-bien-pouvoir-leur-faire-faire » a laissé place à l’envie de lui organiser un super anniversaire. J’ai pris autant de plaisir qu’elle à organiser et choisir la déco de table. Et OUI, j’ai luttéééeee, évitéééee le TOUT Reine des Neiges ! Non, finalement, aussi impatiente et excitée que Petite, je fais à ma sauce et ce sera dans le désordre : chaises musicales revisitées, dessiné c’est gagné, mimes, chasse au trésor et dégustation de glaces maison à l’aveugle ! Bon ok, là c’est pas moi ! Ah, la petite participation paternelle, toujours gourmande ! Perso, je m’en tiens à Reine de Saba et cake aux pépites de chocolat.

On va s’éclater et se régaler !

1,2,3,4,5…24 !

Cette année encore, je me suis laissée gagner par le virus du calendrier de l’avent maison. Je me suis amusée…comme une enfant.

Si vous aviez vu sa petite tête mardi 1er au réveil ! Rien que pour la voir, ça valait le coup !

Rigolote

 

« Tu sais maman, mes copains et mes copines ils me croient pas que les lentilles ça fait péter »

« Je te préviens que dimanche, je quitte la maison »

« Moi j’dis, quand il pleut, il faut s’faire un bon resto ! »

« Debout maman, y’a du Pic-Saint-Loup »

« Demain la pire journée de ma vie : il pleut, shampoing anti-poux et purée de courgette ! »

 

Charlie, Félicie, Pouah, Ouaf et Blanche-barbe

Peut-être ces noms vous parleront. Ou peut-être pas. C’est peut-être une question de génération. Ou peut-être pas. Pour ma part, je n’avais jamais entendu parler de Charlie et sa drôle de troupe avant que l’on offre à Charlie (la mienne !) le coffret intégral avec sept tomes de ce drôle d’aventurier. Aventurier qu’il faut retrouver lui et les siens au milieu de dessins délirants et colorés.

Depuis, nous passons des soirées, concentrées, à rechercher dans tous les recoins, Charlie, Félicie, Pouah, Ouaf (dont on ne voit que la queue) et Blanche-barbe. Charlie (la mienne) est imbattable pour trouver Charlie. Elle se rappelle des mois après où il se trouve exactement sur chaque page !

Allez, à vous de trouver dans le dessin ci-dessus les cinq personnages.

Dans l’ordre d’apparition : Pouah, Blanche-barbe, Félicie, Charlie et Ouaf (dont on ne voit que la queue).

Je suis sympa, celui-ci est super fastoche !

 

Campagne

Saudade ou la nostalgie portugaise

Saudade

Par l’artiste portugaise Fatinha Ramos

« Je pense que c’est le seul mot impossible à traduire. Il s’agit d’un sentiment, ou plutôt d’une douleur, un manque qu’on ressent au fond de soi, un vide qui peut être rempli par tous les souvenirs heureux »

CP

C’est non sans une certaine émotion que j’ai franchi le grand portail vert ce mardi 1er septembre, sa petite main serrée dans la mienne. J’ai même failli y laisser ma larme ; me suis retenue à temps tout de même ! J’avais la boule au ventre depuis le réveil mais n’en laissait rien paraître.( Non, maman, je ne lui transmets pas mes angoisses) ! D’ailleurs aux discours que l’on adresse généralement aux futurs CP, du genre : « Tu es grand maintenant, ça ne rigole plus », j’ai toujours préféré : « ça va être chouette ! Tu vas drôlement t’amuser et apprendre plein de choses ! ». Histoire de ne pas mettre de pression supplémentaire à une petite fille un peu anxieuse de nature !

En même temps, beaucoup de questions se bousculaient : Madame Petiot ou Madame Jaureguy ? Serait-elle dans la classe de T. son grand copain ? A t-on droit aux cartables à roulettes ? Y aura t-il beaucoup de devoirs ?…

A quatre heures, j’ai récupéré une petite fille enjouée ! Et finalement : Madame Petiot, T. dans sa classe, et pour le cartable, j’avais opté pour un modèle moins lourd. « C’était super le premier jour« . Je sentais bien que l’euphorie serait de courte durée.

Le deuxième jour, je passais le même grand portail vert son petit corps serré dans mes bras, l’air chagriné. Exceptionnellement, devant la petite mine de ma progéniture, on m’a laissé franchir la ligne fatidique du portail. Ma sœur avait donc raison : « Tu verras, c’est horrible, tu la laisses toute seule…« . Alors quoi ? Fini le petit bonjour à la maîtresse ? Le gros baiser devant la classe ? Les informations glissés entre parents et maîtresse sur les enfants ?

Rien que de penser que je devrais la laisser demain franchir le portail toute seule, dans cette cour remplie de « grands », ça me chagrine !

Vues

Laura Veirs

A écouter…à regarder…avec les enfants